Rencontre hasardeuse (Rock Rocket Roosevelt)

Le rouquin, totalement confus, se contenta de regarder Valentin d'un oeil grand ouvert. Il était assez instable sur ses jambes, mais pas assez pour courir, s'il venait qu'à avoir à sauver sa vie.

- ...je...j'ai pas dit que ça me dérangeait... je...je me trouve juste pas...pas en état... pas présentable? Le châtel pourrait l'prendre mal...

Titubant, il se laissa emmener par le cirquien, l'air d'encore se demander ce qui se passait. Se faisait-il vraiment traîner quelque part, par un gars qu'il avait rencontré le jour même? Il se retrouve vite dehors, avec son bras sur les épaules de Valentin, sans vraiment comprendre.

- ...pourquoi... c'est toujours des gars mignons... qui m'aident à me tenir debout...

Il avait baragouiner la question, plus pour lui-même, sans vraiment attendre une réponse. Semblerait qu'il allait voir un châtel. Pourquoi pas, finalement?

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Je continuais de rigoler devant les protestations de Rocket. Le fait qu'il soit présentable ou non n'avait vraiment aucune importance. Et le châtel, il s'en balançait bien aussi!

Une fois dehors, soutenant le démolisseur pour l'aider à marcher, j'entendis son commentaire et sentit une vague de gêne me traverser. Je traduisis le tout en me mettant en rire tout bas et demeurer silencieux un moment.

Peut-être parce que quand tu en croises un tu te saoule la gueule avec lui?

Dis-je à tout hasard, lui tirant la langue à la fin. J'entrainais le rouquin lentement mais sûrement à travers les rues du District. Heureusement, notre destination n'était pas très éloignée. Au bout d'environ 10 minutes, je m'arrêtai devant une grille qui donnait sur une grande cours de ferraille, dans laquelel au fond à gauche il y avait un petit bâtiment, un peu plus gros qu'une roulotte.

J'enlevai doucement le bras de Rocket de mes épaules, comme si j'avais peur qu'il tombe malgré le fait qu'il ne semblait pas si chambranlant, puis poussai un peu sur la grille qui grinça mais se bougea à peine. Je poussai plus fort en marmonnant un juron, puis elle s'ouvrit dans un craquement morbide, je failli en tomber au sol.

Beh... on fait avec ce qu'on a hein...

Dis-je en haussant les épaules, excusant les lieux peu orthodoxes. Je tendit la main à Rocket pour qu'il me suive. Au fond de la cours, un rapailleur qui fouillant dans une boite de déchet se retourna vers nous, faisant quelques pas en notre direction, puis revint à ses affaires, semblant m'avoir reconnu.

Le roux continua d'avancer, au rythme de la marche de Valentin. Entendant son petit rire, puis sa réponse, il se mit à baragouiner, encore, sans vraiment en sortir de paroles intelligibles, pour finalement monter une phrase correcte et la dire.

- ...je bois pas toujours... et bon... c'est pas juste quand j'ai bu que j'ai eu des gars mignons qui m'aidaient... attends... Non, j'avais bu... Ah! Une fois au moins! J'allais pas bien... on m'avait bousillé l'articulation dans mon épaule... c'est pour aller à l'hosto qu'il m'avait aidé...

Il rigola ensuite, pour suivre Valentin, sans poser de questions. La ferraille ne l'inquiéta pas vraiment, ayant vu pire comme endroit louche. Il laissa Valentin ouvrir la porte, grimaçant en entendant l'horrible bruit, pour accepter de prendre sa main ensuite. Il ne savait pas trop quoi dire et se contentait d'avancer, la tête un peu dans le brouillard. Pour lui, ça donnait un effet un peu irréel à la scène, ce qui fit qu'il n'eut aucune inquiétude en voyant le rapailleur. Il gloussa, plutôt, semblant devenu totalement insouciant.

- ...une cabane dans l'fond d'une ferraille... avec un ch-châtel qui a une aile... rikiki dedans...!

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Tenant le rouquin par la main, je nous dirigeai vers la cabane en faisant un petit sourire gêné suite aux paroles de ce dernier. C'est vrai que vu comme ça c'était un peu bizarre. Une fois devant la porte, je tournais la poignée pour trouver la cabane fermée à clé.

Bon et bien on dirait qu'on se tapera pas mon pote, il a pas l'air là.

Tenant toujours la main du vétéran,je fouillait dans une poche de ma veste pour en sortir un trousseau de clé et déverrouiller la porte. Je tirai ensuite Rocket à l'intérieur.

Dans la cabane, il faisait un peu sombre. Une ampoule un peu jaune éclairait la pièce principale. À première vue, deux châtel dans un coin faisaient leur toilette, jetant à peine un regard vers la porte lorsque nous entrions. Une petite silhouette dans un coin de pénombre semblait dormir, assis sur une tablette. Il n'y avait pas grand chose. Un évier, quelques armoires et un classeur, une table et deux chaises.

Bon, il est où le petit casse-cou...

Dis-je en lâchant doucement la main de Rocket. J'avançai dans la pièce, regardant sous la table, déplaçant un coussin qui trainait au sol ici et là, jusqu'à ce qu'un faible miaulement se fasse entendre. Je figeai un moment dans mon mouvement, laissant retomber un oreiller au sol puis me dirigeait vers un placard. Ouvrant la porte, le châtel à l'aile atrophié y était, roulé en boule sur un manteau.

Ah te voilà! Viens que ne te présente un ami.

Dis-en prenant le chat qui se lovea dans mes bras en ronronnant.

Rick suivit encore sagement, se retenant à se mettre à dire trop de conneries. Voyant la porte barrée, il rigola un peu, envisageant déjà plusieurs manières de faire sauter la serrure. Mais Valentin sauva la porte, sortant un trousseau, et tira le rouquin à l'intérieur.

Il s'immobilisa dans l'entrée, essayant de s'habituer à la pénombre, n'ayant qu'un seul oeil pour assimiler le changement de clarté. Il ferma tout de même la porte derrière lui, question qu'aucune petite bête ne se sauve. Petites bêtes qu'il finit par remarquer, le rendant un peu nerveux.

Observant Valentin chercher, il s'adossa un peu contre la porte fermée, voulant garder un certain équilibre. Le voyant finalement avec le châtel, il pencha la tête de côté, curieux de rencontrer le nouveau membre de la famille.

- T'es certain que...ça essaiera pas de me tuer, c'truc là? Et...et ça mange quoi? Si j'veux le nourrir...

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Je grattai le châtel sur le dos en éclatant de rire de plus belle.

Non, "ça" essayera pas de te tuer. Promis. Ça mange un peu de tout, idéalement de la viande et du poisson. Si tu le laisse en liberté il va chasser pour se nourrir mais c'est plus risqué qu'il attrape des maladies ou qu'il revienne juste pas...

J'avançai doucement vers Rocket pour lui montrer la bête de plus près. Je m'appuyai l'épaule contre le mur juste à côté de la porte, le chat au creux d'un bras placé en panier sous lui et je tirai un peu sur son aile atrophié pour la déployer.

Tu vois? C'est ce que je te disais. Il ne vole pas. Mais c'est une vrai guidoune. Tu veux le prendre?

Dis-je en faisant un large sourire à Rocket. Le chat lui l'observait d'un air endormi, paisible.

L'ex Apos ne comprit pas vraiment pourquoi Valentin riait, ne se rappelant pas avoir dit quelque chose de drôle. Il le laissa tout de même rigoler, fixant plutôt son attention sur le châtel. Il essayait de voir de quelle couleur était le pelage, la clarté de l'extérieur étant assez forte pour garder sa vision un peu brouillée.

- On l'laissera pas aller dehors... On va vouloir l'revoir, c'est comme de rien...

Il observa ensuite l'aile, attentivement, remarquant bien qu'elle était différente de l'autre. Le pauvre petit animal était un peu comme lui et Cath: déformés par le destin, et probablement moins appréciés à cause de ce fait. Entendant la proposition, il hésita quelques longues secondes.

- ...j'veux bien...mais on prend ça comment...? J-j'voudrais pas l'échapper... Il pourrait pas planer jusqu'au plancher...

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J'écoutais Rocket en penchant la tête sur le côté. Son insécurité face aux animaux était tellement adorable! Je me retins de rire un peu quand il demanda comment il devait tenir le chat pour ne pas l'échapper. Au moins, avec une telle attitude, j'avais une forme de garantie qu'il prendrait soin du châtel.

Je m'approchai, empoignant doucement le chat par la peau du cou, comme une mère le ferait. Le châtel, dans sa position pantelante grotesque, regardait Rocket avec un air un peu piteux, mais un roronnement pouvait se faire entendre.

T'en fais pas, ces modèles là viennent avec une poignée!

Dis-je en ne pouvait pas me retenir de rire. Maintenant face à Rocket, je repris le chat convenable, le loveant au creux de mon avant-bras puis de l'autre main, je pris alternativement les avant bras de Rocket pour les placer en forme de panier et y déposer le châtel.

Là,Voiiiilà. Comme ça. Et puis si tu l'échappe, il va tomber sur ses pattes, ne t'inquiète pas. Il ne vole peut-être pas, mais c'est un robuste gaillard quand même.

Le châtel quant à lui, leva son regard vert vers Rocket en ronronnant. Ce chat là était vraiment affectueux, ça se voyait. De plus près comme ça, Rocket pouvoir voir que le pelage du félin était couleur noisette et blond, avec une tache blanche juste en haut des ailes. Il n'était pas très gros et assez léger.

D'autres Châtel curieux s'étaient approcher, l'un frôlant la jambe de Rocket avec persistance et l'autre miaulant à mon attention. Je me penchai pour gratter la tête de celui à mes pieds. Relevant la tête vers Rocket qui me surplombait, je lui fis un petit sourire gêné.

Alors... il te plait? Tu le veux? Il a l'air à l'aise... je peux te filer une gamelle aussi...

Encore, le démolisseur le regarda et l'écouta avec attention, voulant savoir comment bien s'occuper du nouveau membre de la famille. En le voyant prendre la petite bête par la peau du cou, il se tendit un peu, son sourcil se fronçant. Il semblait ne pas vraiment être à l'aise avec cette "poignée" incorporée.

Laissant Valentin bouger ses bras, il se retrouva rapidement avec la petite boule de poils dans les bras, et aussi totalement figé, ne sachant pas trop quoi en faire, maintenant qu'il l'avait contre lui. Il eut un petit gloussement en voyant qu'ils avaient tous les deux un regard vert, pour se mettre à lui gratouiller le cou du bout des doigts, le tenant encore correctement. Tout ça devait être un signe. Un éclopé aux yeux verts. Ouais, un signe.

- ...pas l'prendre, ça serait dire non au destin! On s'ressemble, nha? Deux éclopés de la vie aux yeux verts... Hehe.

Le félin qui se frotta sur sa jambe le fit sursauter, et il se tassa d'un pas sur la gauche, essayant de voir ce qui l'avait touché. Remarquant que c'était le même genre de bête, il se calma rapidement.

- ...une gamelle... ouais, ça pourrait être bien. J'ai pas vraiment de trucs du genre... et les contenant que j'ai, c'est pour transférer du plasma inactif, alors...

Il regarda Valentin, pour rougir de nouveau et détourner le regard. Ça lui ramenait des images d'une certaine soirée... et c'était loin d'être poli. Il continua de gratter le nouveau membre de la famille, luttant pour se rappeler son nom.

- ...comment il s'appel, déjà? Et, heum... j'dois le brosser? Ça fait ses besoins dans quoi? Les ailes, faut les entretenir? Les griffes?

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Je me relevai en prenant le châtel qui miaulant à mon endroit, n'ayant pas manqué de voir Rocket rougir du coin de visage visible sans toutefois comprendre vraiment pourquoi. Peut-être qu'il était gêner de poser autant de questions? Ou bien il rougissait pour un oui ou un non un peu comme moi.

Je gratouillai un peu le châtel dans mes bras puis le posai au sol pour expliquer les soins de base à Rocket. Il serait plus facile de lui montrer sur Caparci, qui était le plus docile des félins de la place. Je me rendit à une armoire pour saisir une brosse puis m'approchai du duo pour les explication.

En fait c'est simple. Tu le brosse comme ça tous les jours autant que possible, en faisant bien attention à la base des ailes. C'est un peu comme nous, derrière les oreilles, il faut faire gaffe sinon on peut se faire mal.

Je me tut, brossant le félin, en me disant que j'allais peut-être un peu trop loin dans mes explications.

Les griffes il va les faites tout seul, et les ailes...

J'en dépliai une doucement et me déplaçai pour être épaule à épaule avec Rocket, histoire d'avoir le même point de vu. Je pointais une rainures et expliquais:

Là tu vois? Sur son aile qui est intact on voit des signes d'atrophie, car il ne s'en sert pas. On voit ça pas les petites bosses qui déforment un peu la rainure. Il est donc pas mauvais de lui masser l'aile de temps en temps et de le faire jouer de façon à ce qu'il l'utilise.

Sur ces dernières paroles je me retournai vers le rouquin pour rapidement détourner le regard et reculer un peu. Je n'avais pas vraiment remarqué que nous étions près à ce point là.

Il heu... C'est Carpaci son nom... Ça veut dire empoté. Mais tu... Peux le rebaptiser comme tu veux.

Le démolisseur le laissa se relever sans rien dire, pour plutôt concentrer son attention sur la châtel. Déjà que son esprit volatile s'envolait loin de la situation présente, il ne voulait pas non plus faire perdre son temps à Valentin avec ses hormones un peu trop folles.

Il suivit le cirquien du regard, pour l'écouter attentivement, répondant des petits "hmm hmm" pour montrer qu'il était toujours attentif. Il suivit aussi attentivement la démonstration avec les ailes, voulant savoir comment faire l'entretient complet, acquiesçant de mouvements de la tête sans vraiment se rendre compte de la proximité de Valentin. La voyant, par contre, cette chère proximité, il rougit de nouveau lui-aussi, pour toussoter et aller se frotter la nuque, essayant tant bien que mal de faire comme si de rien était.

- ...je...j'vais laisser à Cath le soin d'lui donner un autre nom... ça va être son ami... alors j'ai rien à dire... Merci pour les explications... T'inquiète, j'ai tout écouté, j'vais m'rappeler de tout aussi... Faut juste le ramener à la maison! Si j'le ramène dans mes bras... il risque de se sauver ou....?

Encore une question. Il se trouva stupide, quelques secondes, se disant qu'un genre de félin, emmitouflé au chaud dans un manteau, ne se sauverait probablement pas.

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Je me grattai la tête en écoutant Rocket parler puis me mit à rire un peu. Se sauver... c'était relatif.

Il peut essayer de se pousser, oui, étant donné qu'il ne te connais pas, mais je pense pas que ça va être son premier réflexe, surtout si tu lui gratte la tête en chemin. Y'adore ça.

Je me mis à rire de nouveau pour considérer les deux estropiés, l'air songeur. Il est sûr que dans son état, si le châtel décidait de se faire la belle, Rocket ne serait sans doute pas capable de le poursuivre.

Si tu préfère je peux l'amener jusque chez toi ou du moins t'accompagner... t'sais, si jamais il se pousse j'ai un peu plus de chances que toi d'arrive à le rattraper!

Sans attendre la réponse, je me mis à la recherche de la gamelle promise. Que je les accompagnent ou pas, Rocket aurait besoin du bol.

Le démolisseur eut un léger moment d'hésitation, pour finalement hausser les épaules. Supposant que le chatel sautait en bas de ses bras, il serait probablement plus apte à se planter face première dans le sol qu'à remettre la main sur la boule de poils.

Il regarda Valentin aller chercher la gamelle, pour lentement acquiescer d'un mouvement de tête, essayant bêtement de se convaincre de répondre quelque chose. D'arrêter de fixer devant lui sans rien dire. Manquait plus que le filet de bave...ah non, ça y était. Il était vraiment heureux, dans le moment, de porter son masque.

- ...j'aimerais l'emmener, mais... mais s'il se sauve... j'vais plus être occupé à me planter le nez dans l'asphalte... alors... heum... si ça te dérange pas là...

Il baissa les yeux sur le chatel, pour soupirer dans une sifflement étrange, puis ramener son attention sur le jeune homme.

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Lorsque Rocket prit la parole, je demeurai silencieux jusqu'à ce qu'il ai terminé sa phrase. Je secouait ensuite la tête, tirant sur la gamelle pour la dégager du fond de la tablette.

Ben non ça me dérange pas du tout. Sinon, je te l'aurais pas proposé!

Je me mis à rire par la suite, de mon rire habituel. À bien y penser, rire était comme une forme de ponctuation pour moi. Patati, patata, haha. Durant cette magnifique réflexion je continuait de tirer sur la gamelle qui refusait de venir. Découragé, je dis rapidement le tour de la cabane pour m'assurer que les autres félin avaient de quoi boire et manger, puis remontant mes manches, je j'attaquais de nouveau au bol... Que ne dégageai finalement en me le fracassant dans le front dans l'élan, dans un "bong" grotesque.

Je pourrai d'abord une main au front en jurant puis me mis à rire de moi-même.

On va y aller avant que je m'assome avec le reste de l'étagère.

Poussant doucement un des châtel du bout du pied pour libérer mon chemin, je me dirigeais vers la sortie pour ouvrir la porte et la tenir pour Rocket. Le châtel lui, était confortablement lové dans les bras du démolisseur, balançant lentement la queue.

Le rouquin acquiesça, restant silencieux, commençant à se sentir franchement bizarre. Il continua de suivre Valentin de son oeil vert, entrouvert depuis un moment, pour sembler grimacer en le voyant et l'entendant se cogner.

- Mouais... bonne idée... Avant que tu t'assommes...

Quand Valentin ouvrit la porte, il sortit, gardant ses bras immobile pour que le chatel n'en tombe pas. Il eut un genre de gloussement ensuite, pensant à quelque chose de stupide.

- T'étonnes pas... si je m'effondre une fois chez moi... ok? ouf... Je me sens bizarre...

Accompagnant ses paroles, il tituba un peu sur la gauche, pour rapidement reprendre son équilibre et se mettre en marche, allant vraisemblablement chez lui.

- ...toooooooute petite... b-boule de poils... oui oui, c'est à toi qu'je parle...

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D'abord surpris de voir Rocket valser de la sorte, j'éclatai ensuite de rire en entendant le roux parler au Châtel. Je le suivais sagement mais pas trop loin afin d'être en mesure de le rattraper s'il tombait, ou au moins attraper la boule poil concernée dans l'histoire.

ben ça me dérange pas si tu t'effondre chez toi! Je vais pouvoir expliquer à ta sœur comment prendre soin de son nouvel ami sans entendre ta voix en arrière plan qui fait " tout petit chatoooon"!

Dis-je me me remettant à rire de plus belle. J'eut un instant une pensée pour Rahat, puis me dit qu'elle devrait s'habituer un peu à mon absence si je voulais élargir ma vie sociale... De tout façon je savais que mon associé passerait sûrement la voir car habituellement à cette heure je... Dors encore.

Continuant de marcher comme un ivrogne -ne l'était-il pas à cet instant?- le rouquin lâcha en premier un "pfff!", qui illustrait assez bien ce qu'il pensait des paroles de Valentin. Il se retourna ensuite vers ce dernier, dans un mouvement un peu trop fluide qui faillit bien l'envoyer au sol, pour l'observer quelques instants.

- J'suis pas encore sénile! Même pas assez vieux pour l'être, bon! Alors, hein, on se calme monsieur au visage d'ange mais aux cornes de petit diable!

Il se mit ensuite à rire, avançant de reculon vers sa destination, dans un genre de gargouillement complexe. Se retournant de nouveau dans un pivot près de le faire chuter, il se remit à avancer plus rapidement, de ses grandes enjambés de marcheur habituelles. Il ne disait plus rien d'intelligible, semblant plutôt concentrer sa conversation sur le petit animal dans ses bras.

Finalement, il le mena à un bloc appartement plus riche que pauvre, comme quoi le petit rouquin avait relativement les moyens, dans lequel il entra, pour aller vers l'étage le plus bas, bondissat simplement en bas de la volée d'escaliers. Les avoir descendu normalement aurait assuré une chute. Il s'arrêta ensuite devant une porte renforcée, la seule de l'étage, pour sembler perplexe.

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Je me remis à rire en entendant le commentaire de Rocket sur le fait qu'il n'est pas sénile et tout. Je lui fis ensuite une grimace pour toute réponse, regardant derrière lui afin de m'assurer qu'aucune embûche ne se présentait sur son chemin.

Le voyant ensuite se retourner brusquement de nouveau, j'eûs un petit moment de panique, croyant qu'il allait tomber, me précipitant de quelques pas puis repris une cadence normale en voyant qu'il tenait toujours debout.

Le châtel lui, ne semblait pas s'en faire avec le balan précaire du rouquin. Alors que Rocket lui parlait dans un marmonnement qu'il devait être le seul à saisir, l'animal ronronnait et lâchait à l'occasion de petit miaulement, ondulant un peu de la queue.

Avec le démolisseur qui accélérait le pas, étant plus petit je dû accélérer considérablement, me faisant avancer dans un espèce de trotinnement ridicule entre la marche et la course. Une fois à l'intérieur du bloc appartement, après avoir un peu ralentit pour constater la bâtisse qui semblait plus chic que toutes les autres, je le rejoints en bas des marches, ricanant de l'avoir vu sauter. Je me postai à côté de lui, pour observer son air perplexe.

Quoi? t'as pas tes clefs?

Dis-je à la blague. Quoi qu'au fond j'espérais que ce ne soit pas le cas parce que s'il les avait perdu en chemin, je n'étais pas certain d'avoir envie de me retaper l'itinéraire de sa journée avec lui.

Tout en marchant, le rouquin avait continué de parler à la petite boule de poils, en plus de la flatter. une fois devant la porte, qu'il fixait sans rien dire, il sembla faire un genre de grimace, soupirant longuement.

- J'me rappel plus c'est quoi l'code aujourd'hui... Merde. Attends.

D'une voix plus forte, il appela la fillette dans l'appartement.

- Cath! C'eeest moi! Tu peux m'ouvrir s'te-plaît? J'ai les mains pleines de surprise!

Ils purent entendre de petits pas venir jusqu'à la porte, puis déverrouiller plusieurs verrous, et finalement ouvrir la porte.

La petite avait la peau blanche, comme celle d'une poupée de porcelaine. Les cheveux blonds, fournis d'un côté, mais en mèches plus éparses de l'autre. Elle avait également un oeil bleu, l'autre déformé et rouge globuleux. Également, le côté muté de son visage n'avait plus de peau sur les dents, comme le rouquin. Elle semblait extrêmement timide, même qu'elle recula, intimidée, quand elle remarqua Valentin.

- Merci ptite soeur!

Il entra, pour inviter Valentin à en faire de même. L'appartement était grand, très dégagé, extrêmement rangé aussi. En entrant, on débouchait directement sur le salon et la cuisine. Un couloir menait aux chambres et à la salle de bain.

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j'observais Rocket sans trop savoir quoi répondre. Le code? Puis en le voyant cogner et appeler quelqu'un je me détendis un peu. Au moins, on n'était pas coincé dehors!

Lorsque la fille ouvrit la porte, je lui fis un sourire timide, essayant de ne pas la dévisager pour ne pas la mettre mal à l'aise. On m'a bien appris que c'est mal de fixer les gens!

Un peu surpris que Rocket m'invite à entrer, je me grattai timidement le derrière de la tête et emboîtai le pas. Je jetai un regard d'horizon dans l'appartement, clairement impressionné.
- Woah ça a clairement rien à voir avec mon trou à rat!

Larguai-je tout de go. Je tournai sur moi-même la bouche entrouverte comme un crétin avant de revenir au moment présent. Mal à l'aise, je m'approchai de Rocket pour caresser le châtel.
C'est un petit mec ... Comment tu aimerais l'appeler? C'est ton frère qui l'a... Sauvé. dis-je à la petite soeur du rouquin, suivit d'un petit sourire.

L'artificier resta dans l'entrée, et instable sur ses jambes aussi, pour se pencher un peu vers l'avant, montrant le chatel à sa soeur d'adoption.

- J'ai au moins les moyens de vivre ailleurs que dans un trou... J'vivais dans un trou, avant. J'ai pas aimé... Et j'avais besoin de quelque chose de grand, pour ma petite soeur! Hihi! Comment tu le trouves, Cath? Il est tout mimi, hein?

La petite fille, affreusement gênée, s'approcha tranquillement du petit animal, pour avoir un petit sourire d'émerveillement.

- il est vraiment beau... on le garde vraiment?

Elle consulta le rouquin, puis Valentin du regard, pour le ramener sur le chatel.

- ...je vais l'appeler Hope... parce que même s'il est différent, il a l'espoir d'être aimé. Comme nous!

Le démolisseur acquiesça d'un mouvement de tête un peu mou, son oeil pétillant de joie.

- C'est un beau nom, ça. Hope. Ça y va mieux que l'ancien, hehe! On va le garder, mais tu vas devoir le nourrir et lui donner de l'affection, ok? L'empêcher de venir me déranger pendant que je travail, aussi. Du chatel grillé... non.

Toute heureuse, Cath acquiesça de quelques mouvement de tête rapides, tendant ensuite timidement les bras pour prendre le petit animal. Avec étonnamment beaucoup de douceur et d'habileté, Rocket le lui donna, pour le placer correctement à la petite.

- Tu diras merci à Valentin! C'est lui qui m'en a parler!

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J'observais la scène entre le frère et sa soeur avec un grand sourire. La jeune semblait vraiment contente d'avoir un nouveau compagnon et ça faisait chaud au coeur de voir ça.

Lorsque Rocket mentionna que le nouveau nom trouvé par sa soeur allait mieux au châtel que l'ancien, je me grattai la tête en marmonnant un peu tout bas.

Beh quand on en a plein à nommmer, on fini par manquer d'imagination...

Je me penchai ensuite vers la petite en souriant.

Je suis certain qu'il va être très heureux ici avec toi et ton frère. C'est un bien joli prénom que tu lui a trouvé.

Me retournant ensuite de nouveau vers Rocket, devant son air un peu chambranlant, et croisai les bras.

J'imagine que tu aimerais sans doute aller te coucher... je ne voudrais pas déranger... je devrais d'ailleurs aussi faire une petite sieste. Rahat et moi on a du boulot ce soir... C'est pas que j'ai spécialement hâte de rentrer non plus mais je veux pas t'empêcher de faire tes trucs et tout ça...

Dis-je en finissant par regarder mes pieds.

L'artificier, n'ayant plus à tenir le chatel, se redressa, puis alla s'installer sur son sofa, lâchement. Assez qu'il y termina sa course face première, comme s'il était tombé sur l'appuis bras en premier.

La petite mutante, elle, redevint un peu timide en voyant Valentin se pencher vers elle.

- ...promis, je vais en prendre soin... Je l'aime déjà beaucoup...

Entendant ce que disait Valentin, malgré qu'il était encore échoué dans le sofa, il eut un ricanement étouffé, pour finalement se retourner avec une lenteur exagérée, maintenant sur le dos. Il le regarda, son oeil mis-clos, semblant se retenir de rire.

- Bha, si tu veux rester encore un peu, ça me dérange pas... Si tu veux partir lala, vas-y! J'suis pas spécialement pressé d'aller m'coucher... juste pompette... chaud...? Ça lala...

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je rigolai un peu lorsque Rocket se planta face la première dans le sofa. Demeurant silencieux quelques instants après qu'il eut fini de parler, je m'étirai, poings dans les airs, sur la pointe des pieds, comme pour m'aider à réfléchir. Laissant retomber les bras mollement, je haussai les épaules.

Je devrais sans doute aller voir Rahat. Mais à cette heure habituellement je fait la sieste donc elle aussi. Elle a ses habitudes. De toute façon... si jamais par pur coïncidence personne n'était passé à la maison depuis que je suis partis pour lui gratter la tête, tu peux compter sur elle pour me retrouver.

J'éclatai de rire, imaginant Rahat qui gratte à la porte extérieur et des gens horrifiés. Je toussotai un peu pour reprendre mon sérieux ensuite.

Nan sérieux. Si elle veut me trouver, elle VA me trouver. Donc... disons qu'elle n'est pas trop en détresse... et... j'ai l'air d'un gars qui essaie de se convaincre tout seul donc je vais me la fermer dès maintenant.

Je me mis à rire de plus belle, regardant Rocket avec un sourire en coin par la suite. Je m'approchai de sofa pour me laisser tomber assis en tailleur par terre juste à côté, contemplant le bel appartement à nouveau.

Non mais... adopte-moi. J'ai jamais vécu dans rien d'aussi grand et d'aussi joli. Je vais être super gentil, je peux même... même... faire la vaisselle! Le ménage! je peux même... même...

Je me mis à rire d'un petit rire un peu gêné.

J'allais dire faire tout ce que tu veux mais c'est peut-être un petit peu trop large.

Le rouquin rigola, quelques longs instants, l'entendant essayer de se convaincre lui-même. Combien de fois est-ce que ça lui était arrivé? Il ne se rappelait plus, mais il savait que ça se résumait à "souvent".

Le voyant, par contre, s'asseoir près du sofa, et captant ensuite son discours, il sembla pantois. Beaucoup de gens se rapprochaient de lui, dernièrement... Ç'en était étrange. Retirant sa tuque et son masque, il ferma son oeil quelques secondes, ressemblant plus à un rouquin au bout du rouleau qu'un rouquin réfléchissant.

- Mouais... t'adopter, nha. Mais si tu veux passer, te gênes pas. On est tout l'temps tous seuls. Avoir de la compagnie, ce serait chouette. Et bon, tu as quand même donné un ami à Cath!

Il rigola, doucement, son seul oeil intacte démontrant le sourire que son absence de lèvres ne pouvait exprimer. Cath se fit aussi entendre, caressant Hope avec affection, l'air très contente.

- Oui! Faut que vous revenez! Vous êtes trop gentil pour rester tout seul!

» À travers une bande de sauvages...(Rick Rocket Roosevelt)
» Rick Rocket Roosvelt- validé
» Party Rock!- Terminé