Rencontre hasardeuse (Rock Rocket Roosevelt)

Comme toujours, sinon son oeil vert et une mèche près du dit oeil, le rouquin ne laissait rien voir. Il gloussa en entendant Valentin. Pour lui, c'était moins dangereux aue de tenir un fusil. Mais bon, il était bien le seul à le savoir.

- Peut-être bien. J'veux dire, une fois qu'tu sais comment, les explosifs, c'est moins dangereux qu'une fille du District.

Il rigola, puis eut un franc sursaut quand Rahat lui daigna finalement de l'attention. Il était ensuite resté figé après que la bête ce soit appuyé la tête sur ses jambes, ne sachant pas trop quoi faire. Un gant en premier, et maintenant un bras peut-être? Sa respiration en était devenue un peu sifflante, à cause du stress, mais il la calma rapidement.

- Nom de... J'vais mourir aujourd'hui, c'est comme de rien...

Il leva doucement sa main métallique, pour la présenter à Rahat, voulant la laisser le sentir avant, puis se risquer à essayer de lui flatter le dessus de la tête, tout aussi doucement.

- ...qu'elle me saute dessus comme ça...j'dois prendre ça comment? Comme "j'veux devenir ton ami" ou comme "un roux précuit, ça a l'air bon"?

Son oeil vert s'était fixé sur Valentin, ne lâchant pas son regard. S'il se faisait vraiment tuer par cette bête, sa dernière vision d'un humain aurait au moins eu le mérite d'être appréçiable.

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Apparemment je n'étais pas le seul à m'être rendu compte que Rocket était nerveux car Rahat releva sa grosse tête de ses jambes et laissa échapper un son sourd. Elle se laissa toutefois flatter la tête sans trop réagir.

C'est heu... dur à dire... Rahat recule laisse-le tranquille.

Dis-je en tirant sur la peau de son cou et tirant sur son poitrail pour la décoller un peu. La bête ne bougea presque pas. Je ne me souvenais pas qu'elle était aussi forte. Autour, la situation avait attiré l'attention de quelques clients du café qui se mirent à chuchoter de façon légèrement apeuré.

Déconne pas Rahat, viens ici!

Elle recula un peu pour s'asseoir et se lécher les babines puis se leva et me donna un coup de tête sur la hanche, ne quittant pas Rocket du regard, émettant un grognement qui semblait venir de loin.

Elle... ne t'en fais pas elle... est juste un peu grincheuse.

Dis-je sans lâcher ma poigne. Je me penchais un peu pour entourant la poitrine de Rahat de mes bras et lui chuchota de se calmer, ce qu'elle fit lentement mais sûrement. Elle finit par se rasseoir, puis se laisser tomber dans un soupir pour se recoucher. Je me rassoit à mon tour et me grattais la tête un peu gêné.

Désolé... alors comme ça tu es précuit?

dis-je en rigolant pour détendre l'atmosphère.

Nerveux était peu dire. Le son l'avait figé davantage, mais ce n'était plus de la peur qui était visible dans son regard. En fait, son oeil vert montrait une froideur qui lui était rare. Il n'avait rien personnellement contre les animaux... mais du moment que quelque chose avait un côté animal en lui, ça voulait sa mort. Il grinça des dents, produisant un sifflement plus intense avec sa respiration, continuant de fixer la bête, mais pas dans les yeux. On lui avait déjà dit d'éviter, il ne se rappelait plus où.

Entendant les chuchotements, et étant finalement séparé de la bête au tempéramment douteux, il regarda les autres clients, dardant un regard franchement mauvais sur chacun d'entre eux.

- Y'a personne de mort! Triste hein, pas de trucs à raconter à vos copains! R'gardes ailleurs!

Il soupira, longuement et profondément. Comme il était irritable quand il manquait de sommeil... Ses dents grinçaient encore, mais moins. C'était déjà ça. Le regard qu'il ramena sur Valentin s'en retrouva plus doux, quoiqu'infiniment...écoeuré? Peut-être. Ou pas.

- Pas grave. J'ai l'habitude. Tout c'qui est animal me déteste. Cherche à savoir pourquoi.

Il baissa les yeux, allant gratter la table de sa main métallique, pour sembler hésiter à répondre. Avait-il envie de tout déballer aujourd'hui? Pourquoi pas... Habituellement, ça ne le dérangeait pas. Quoiqu'aujourd'hui, il se sentait d'humeur à mettre son poing dans la figure de quelqu'un. Joyeux, tout ça.

- J'suis brûlé au troisième degrés sur presque tout l'corps. C'est tout. J'suis donc précuit. En plus d'être moche. Et de frustrer les ptites bêtes. J'en ai d'la chance aujourd'hui...

Il gloussa tout bas, soupirant ensuite, pour aller jouer avec sa mèche rousse, près de son oeil, le regard vague.

- M'aurait fallu un bar, pas un café. Hum. Plus tard. Ou pas.

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J'eût un petit rire en entendant Rocket se fâcher contre des observateurs. C'est vrai que les gens étaient de vraies pipelettes. Je jettais ensuite un regard mauvais à Rahat qui avait bien failli gâcher la journée de tout le monde.

J'sais pas ce qui lui a pris sérieusement... habituellement quand elle est pas de bonne humeur elle va juste pas voir les inconnus...

Le voyant réfléchir à ma question, j'attendais patiemment sa réponse. À voir la tête que Rocket tirait je me dis que je n'aurais peut-être pas dû lui demander ça... Comprenant ensuite son allusion à "précuit", je me mis à glousser aussi.

S'cuse... c'est pas drôle je sais.

Rahat releva la tête pour me regarder et je la poussais du pied, comme pour la disputer. Elle se recoucha mollement ensuite.

Ah mais faut pas boire ses émotions, c'est pas bien. Mais qui pourrait t'en vouloir... tout ce que je pourrais te dire c'est "attends-moi je viens aussi".

Dis-je en riant par la suite. Je pourrais effectivement ramener Rahat à la maison et passer un peu de temps avec d'autres êtres humains, pour changer.

Le rouquin haussa les épaules, ne semblant pas vraiment dérangé que la xénocanis aie agis bizarrement. Entendant le gloussement, il soupira tout bas. C'était lui qui avait dit la blague. Il ne devait pas se froisser qu'on la trouve drôle.

- Ouais... La blague du précuit l'était un peu... Mais bon, pas important.

Il gloussa ensuite, semblant réfléchir. Pourquoi ne pas emmener ce total étranger? Il baissa la tête, se remettant à gratter la table de l'index.

- Si tu veux m'accompagner, j'dirai pas non. J'ai pas d'compagnie ces temps-ci, de toute façon.

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Bon. C'était clairement pas drôle. Mais comme rire pour rien fait partie de mon mode de vie, c'est pas la première fois que ce genre de situation m'arrive. Mine de rien je suis tout de même un peu surpris que Rocket veuille bien de ma compagnie. Bon, c'est vrai qu'on est présentement entrain de boire un café alors qu'on se connait depuis 2 secondes...

J'en dirais autant... depuis... enfin la principale compagnie que j'ai depuis quelques temps c'est des bêtes donc dur d'avoir une conversation ou de faire des trucs normaux comme prendre un café ou aller prendre un verre.

Et me revoilà qui rit tout seul, m'imaginant dîner au chandelle avec un Nightcrawler.

Faudrais juste que je ramène Rahat à la maison. C'est sûr qu'elle connait le chemin et pourrait se rendre toute seule mais j'aime pas trop la laisser se balader dans le district sans moi...

Je reposai mon attention sur la xénocanis affalée par terre, réfléchissant.

T'es pas obligé de me suivre si tu veux pas faire de détour. On n'a qu'à se rejoindre où tu veux.

Et ainsi t'épargner le spectacle désolant de la cabane qui tombe en ruine qui me sert de piaule. La majorité des gens habitent dans des immeubles de logement, moi je crèche dans un vieux commerce abandonné depuis longtemps. C'est le seul endroit où moi et Rahat on a la paix...

Le démolisseur resta calme et silencieux, l'oeil maintenant entrouvert. Foutue fatigue... c'était comme de rien, avec un verre dans le corps, il allait tomber comme une brique. Peut-être ne plus jamais se réveiller, tout dépendait d'où il tombait. Il secoua doucement la tête, comme pour écarter les préoccupation qui semblaient assaillir Valentin.

- Habituellement, j'ris de ma situation, mais aujourd'hui... j'ai plus envie de rire faut croire. Fac pas besoin de t'expliquer. J'traîne pas avec des bêtes, mais j'en ai les manières des fois! Comme manger sous la table... Entre autre.

Il acquiesça ensuite de la tête, comprenant parfaitement. C'était normal qu'il ne veuille pas laisser son amie retourner toute seule chez eux au risque de se faire descendre, non? Oui, totalement normal. Logique même. Il réfléchit, par contre, se demandant s'il avait envie de faire le détour lui-aussi. Oui, non, peut-être...? S'ils se rejoignaient, il aurait le temps de se réveiller un peu, et donc de devenir moins désagréable. Ça, c'était plutôt bien. Et puis, il n'avait pas à savoir où Valentin habitait. Ils se parlaient depuis une heure maximum. Pas de quoi en faire un événement marquant.

- On peut se rejoindre devant le café dans une heure, si tu veux. J'vais avoir le temps d'me réveiller. Et d'être moins grognon. Ça te va comme planning?

Tout en lui parlant, il alla gratter son front, sous sa tuque, la remontant un peu. Juste assez pour qu'on voit la peau brûlée, où il aurait du avoir un sourcil. Rien de plus.

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Bonne idée. Très bonne idée. Comme ça, ça me laisserait le temps de ramener Rahat saine et sauve à la maison, de la nourrir et de m'assurer qu'elle en fou pas partout. Et de penser en chemin. Je regardais Rocket se gratter pour saisir un peu plus le sens de "précuit".

Super. On se rejoint ici dans une heure donc.

Sur ces mots je me levai tranquillement pour pousser un peu Rahat du pied, qui se leva à son tour dans un soupir ridicule. Je lui grattai vivement la tête, comme pour l'encourager et lui dit un "Aller la vieille, bouge". Pour toute réponse, un petit grognement sourd en signe de ronchonnement. je me retournai vers Rocket et lui fit un clin d'oeil accompagné d'un rire, comme pour excuser Rahat qui se comportait en vraie grognonne, et que moi je trouvais ça bien drôle.

À plus! Rendort-toi pas sur la table! Si il faut que je viennes te chercher, t'aimeras pas ton expérience!

Je rigola de plus belle et tira la langue à Rocket, pour ensuite prendre le chemin de la sortie, les client se tassant sur le passage de Rahat, comme ayant peur de se faire mordre. Pratique quand même, jamais besoin de pousser les gens, un chemin se dessine devant moi.

Le roux acquiesça d'un mouvement de tête, s'étirant un peu en les observant. Il resta assis, par contre, décidant de les laisser partir en premiers. Il les regarda donc partir, et les gens s'éloigner par peur de se faire mordre, gloussant.

- Promis, j'vais être réveillé.

Quelques minutes après que Valentin fut parti, il se leva finalement, difficilement aussi, pour sortir également. Une petite sieste de quarante cinq minutes. Pourquoi pas. Il habitait tout près, alors le déplacement ne serait pas un problème. Bref... que Valentin aie voulu l'accompagner, comme ça, sans raisons, lui laissa supposer que celui-ci devait être seul. Un peu comme le rouquin lui-même, mais sans personne avec qui faire la conversation. Il aurait fait sa bonne action, en invitant un complet étranger. C'est donc sur ces réflexions qu'il se rendit chez lui. Il fit sa petite sieste, qui l'aida un peu, donna également sa pâtisserie à Cath et se changea.

À l'heure du rendez-vous, il était là, adossé près de la porte. Ses pantalons habituellement pleins de poches et kakis avaient été remplacés par des noirs, avec sensiblement moins de poches. Il avait le même manteau, la même tuque, mais un bandeau sur l'oeil gauche, plutôt que de le cacher avec ladite tuque. Son visage était toujours caché. S'amusant à botter un bout de métal qui traînait, il semblait totalement lunatique, les mains dans les poches, à chantonner tout bas une chanson oubliée depuis longtemps.

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En sortant du café, Rahat comme trop heureuse de retrouver l'air frais, ou ce qui s'en rapproche le plus, avait affiché un air de défi puis s'était élancée, plein gaz, en direction de notre habitation. Il y a longtemps que nous n'avions pas fait la course de cette façon, et ça me rassura un peu sur son humeur et son état.

Une fois à destination, je sortit Rahat dans la cour arrière du commerce abandonné qui lui servait d'enclos. Entourée d'un haut mur de ciment, il était impossible qu'elle s'enfuit, et puis elle y avait tout son petit monde. C'était son petit chez-elle. De mon côté, je considérait que mon accoutrement était suffisamment présentable. Pantalon noir avec quelques poches, t-shirt vert et par dessus, une veste de jean noir.

Après avoir passer près d'une demi-heure à délibérer mentalement sur "est-ce une bonne idée d'aller boire un pot avec un parfait inconnu?", je repris le chemin du café, toujours au coeur de mes réflexions. Vous savez? Vous vous questionner sur le bien fondé ou l'utilité d'un geste et lorsque vous émergez de vos pensées, vous vous rendez compte que vous étiez déjà entrain de le faire? Et bien c'est arrivé devant le café, à quelques mètres de Rocket, que je revint à la réalité. Too short too late.

He! Content de ne pas avoir eu à te sortir du café par le fond de culotte.

dit-je en rigolant, pour toute salutations.

Encore dans sa bulle, le démolisseur eut un sursaut en entendant Valentin. Il leva les yeux, le regardant, et se redressa, finissant bien droit, debout.

- Content aussi. J'aurais pas tellement aimé ça. Tu voudrais aller dans quelle sorte de bar? Moi, bin franchement, je m'en fous un peu. Tant qu'y a de l'alcool et une place sombre, dans le fond de la salle.

Il frotta un peu ses mains, puis s'approcha de Valentin, venant se poster près de lui. Il n'attendait qu'une réponse pour choisir de l'itinéraire.

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Je rigolai de plus belle en voyant Rocket sursauter. C'est pas de ma faute, c'est dans ma nature d'être rieur.

Pour être franc, j'ai pas tellement de préférence...

Bon je sais que c'est pas très aidant comme réponse, mais c'est la vérité. Je fourrai les mains dans mes poches et baissa la tête.

Disons que je sors pas trop souvent prendre un verre alors je vais juste te suivre, je pense.

Et ben voilà... pour peu j'ajoutais "Ma maman veut pas". Quel idiot... mais c'était la vérité, je me promenais rarement voir jamais sans Rahat, donc les bar et tout ça, on oublie!

Le roux ne sembla pas fâché de son rire. Dans les faits, peu lui importait. Il avait sursauté, et alors? Ça arrivait à tout le monde.

Il écouta Valentin jusqu'au bout avant de parler, lui offrant un regard plein de compréhension. Amusant ça, quelqu'un qui n'était pas habitué de pendre de l'alcool, surtout dans ce district.

- T'inquiète, j'me suis personnellement mis à l'alcool depuis peu, alors j'te comprend. On va aller à un tranquil pour commencer. Tiens, j'te paie même ton verre!

Sous ces mots, et se mettant à rigoler, il se mit en marche, semblant de meilleure humeur que plus tôt. C'était les faits. Il se sentait moins grognon et n'avait plus envie de faire sauter tout le monde.

Il les mena à un petit bar tranquille, mais propre, où on y faisait jouer une musique énergique, sans être agressante. Le démolisseur, en entrant, examina la salle et se dirigea immédiatement vers une table au fond, semblant ne pas aimer être dans le monde. Il s'y installa, puis attendit son accompagnateur, le fixant de son oeil vert.

- Pas trop mal comme choix?

Il y avait quelques personnes, mais c'était assez calme dans l'établissement.

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J'étais soulagé que Rocket ne se foute pas de moi quand je lui ai dit que je n'étais pas trop connaisseur. Quand il s'exclama qu'il me paierais mon verre, je rigolai un peu aussi pour camoufler un léger malaise. Je le suivi donc tranquillement, marchant les mains dans les poches.

Une fois arrivé à destination, je me mis à sourire en entrant dans le bar. Ça semblait vraiment sympa, j'avais bien fait de le suivre finalement. Ça ferait aussi changement de mes journées, prendre un verre.

C'est super comme endroit, j'aime beaucoup à date. Bon on est entré depuis 4 secondes mais la première impression c'est important non?

Dis-je en me mettant à rire. La première impression que j'avais eut avec Rocket se résumait à un cas mort de fatigue dans la rue réveillé en sursaut par un xénocanis. Malgré les apparences... pour moi c'était une excellente première impression!

Voyant que Valentin aimait son choix, il sembla soulagé. C'était un des seuls de son goût, alors il n'aurait pas aimé aller ailleurs. L'histoire de première impression le fit bien rire par contre, lui faisant penser à la sienne. Bref...

- Si c'est aussi important, j'sais pas pourquoj t'as accepté de m'accompagner. Sans vouloir être méchant.

Une serveuse vint à leur table pour prendre les commandes. Le rouquin se contenta d'une bière de son côté. La demoiselle, une fille jolie aux cheveux bruns, tourna ensuite son attention vers le cirquien, lui souriant en attendant sa commande.

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En entendant les paroles de Rocket, je me mis à rire encore. C'était une question de point de vue tout ça.

Ben parce que tu m'es apparu comme quelqu'un de gentil, tout simplement! Si on commence à discriminer tout ce qui est bizarre ou sort de l'ordinaire ici, on va être ben malheureux!

Je fini de rire encore un peu puis lorsque la serveuse vint pour prendre nos commandes, une fois mon tour, je fis un sourire à la jolie serveuse. C'est toujours dans ces moments là que je voudrais pouvoir dire, d'un ton suave et viril: "Je vais te prendre deux doigts de rhum, épicé, pas de glace, beauté fatale. Et prends-en un pour toi si ça te dis, c'est sur ma note bébé"... et que ça a plutôt l'air de...

Je hem... hehe! un verre de rhum hem... double. Sans la glace parce que ça fond dedans et ensuite beh... m'fin. Un rhum épicé double, s'il-te-plait...vous...s'il vous plait. hehe.

Champion. vraiment. Je mettrais même ma main au feu que tu es tout rouge en plus. Fantastique.

Le rouquin rigola, quelques instants. Quelques personnes le prendraienr pour un zombie, s'ils le voyaient sans masque.

- Bha, au moins j'ai l'air gentil. C'est déjà bon... Y'en a qui disent que j'suis trop freak pour avoir des amis! Mais bon, c'est vrai que si on juge trop tout l'monde, plus personne sera "fréquentable"...

Il regarda ensuite le résultat très maladroit de Valentin, l'oeil pétillant. S'il était du genre charmeur, il serait tout aussi pire. Sauf que le cirquien, lui, avait l'apparence. Au moins.

Une fois la demoiselle partie, il regarda Valentin, un peu comme un grand-frère le ferait.

- Avec un ptit peu plus de confiance en toi, ça aurait été parfait. T'inquiète, avec l'alcool c'est plus facile.

L'alcool qui, justement, arriva avec la demoiselle. Elle fit un sourire amusé au cirquien, pour repartir, allant prendre la commande de nouveaux clients. Le roux, lui, leva sa bière, semblant de bonne humeur.

- À ta santé!

Passant le goulot de la bouteille sous son masque, il en prit quelques gorgées, généreuses, comme s'il vidait le liquide plutôt que de l'aspirer.

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À la limite de ma cacher sous la table pour recoudre ma dignité, je demeurais silencieux quelques secondes après le commentaire de Rocket sur ma prestation déchue, analysant la chose.

En fait... c'est pour ça je penses que je passe le plus clair de mon temps avec des animaux.

Je ris, un peu plus par réflexe que réel amusement, puis fit un petit sourire à la serveuse qui m'apportait mon verre péniblement commandé. Je levai mon verre à la santé de Rocket pour prendre une petite gorgée et le regarder ensuite boire, un sourire en coin. Ça n'avait pas trop l'air facile. Je pris une deuxième gorgée avant de déposer mon verre, avant de baisser le regard sur mes doigts qui pianotait sur la table.

T'sais, c'est même plus de la timidité rendu là... je suis juste mauvais séducteur. C'est pour ça que j'ai jamais eu personne... dans ma vie. C'est sûr que Rahat aide pas mais ça peut pas toujours être sa faute.

Comme gêné de mes propre mots, je ressaisi mon verre pour enfiler une autre petite gorgée, pour chasser le malaise.

Ça fait longtemps que t'as... eu ton accident?

Dis-je en relevant les yeux sur mon compatriote de beuverie.

Le rouquin gloussa, pour l'observer et l'écouter. Comme il comprenait le sentiment de Valentin... Sauf que lui n'avait pas eu la chance d'avoir une habileté avec des animaux.

- Comme avec des animaux...faut rester avec eux un peu pour les apprivoiser... J'veux dire... Si on reste tout l'temps enfermé, on s'habituera jamais avec le monde. Pis avec les filles, j'suppose qu'c'est à force de se faire rejeter qu'on s'habitue et qu'on commence à avoir de la confiance... C'est ce qu'ils disent!!!

Il rigola un peu, puis haussa les épaules. Le sujet ne semblait pas vraiment l'affecter plus que ça.

- Premier accident, y'a dix ans. le dernier, un an et demi, peut-être deux. Assez longtemps pour que j'm'en sois remis, autant mentalement que physiquement.

Il reprit quelques "gorgées" de sa bouteille, la vidant presque, pour regarder la table aussi. Ça faisait tellement longtemps... Bha, le temps passe. Au moins, il vivait encore...

- Et bon, tu paraîs assez bien, fac les filles, tu vas en trouver assez facilement!

Messages : 73 Date d'inscription : 16/10/2014 Age : 31

C'est vrai que c'est pas en restant toujours entouré de bêtes que je vais rencontré l'élue de mon coeur... mais au moins, les bêtes, je les comprends...
Premier accident il y a 10 ans... 10 ans? ça me fait pensé que je n'ai aucune idée de quel âge peut bien avoir Rocket... je hochais la tête.

Wouah 10 ans... tu fais ce métier depuis longtemps hein?

Moi il y a 10 ans je n'étais encore qu'un gamin... je pris une gorgée de mon verre, qui tirait lentement à sa fin. Entendant le dernier commentaire sur mon apparence, je fronçai les sourcils.

C'est ce que j'ai toujours trouvé idiot. Si j'étais laid, alors là on dirait rien? Mais parce que je parais bien, beh on se dit "ah, c'est juste une question de temps". Moi, t'as vu Rahat, elle est pas très jolie mais c'est comme ma soeur, si je choisissais ceux que j'aime avec ce qu'ils ont l'air je serais vraiment seul... l'apparence ça veut rien dire...

Je baissais les yeux un instant puis termina mon verre Je relevai le regard vers Rocket, réalisant que je pourrais peut-être l'avoir froissé.

Je veux juste dire... que c'est pas si important que ça non?

Le démolisseur sembla songeur quelques longs instants, pour hausser les épaules.

- J'suis rentré dans l'armée à mes 16 ans, j'suis devenu un Apos à mes 18... Ça fait deux ans que j'ai arrêté à cause de ma convalescence... J'dirais que j'ai fait ça toute ma vie.

Il l'écouta ensuite, pour se retenir de glousser. C'était le genre de discour qu'une personne sans problème d'allarence disait. Lui, qui avait déjà fait vomir quelqu'un parce qu'il avait montré son visage, savait un peu plus que l'apparence pesait lourd dans la balance.

- Semblerait qu'j'ai une belle personnalité. J'ai pas plus de fille avec moi. Une fois que mon masque est baissé...la personnalité ça vaut plus rien. On me dit pas "c'est une question de temps". Plus un "va en chirurgie plastique si tu veux une copine". Mais bon, j'fais juste dire que t'as un avantage sur tous les mutants, zoomorphes ou défigurés du District. J'dis ça, mais tu peux m'dire que ce sont pas mes affaires aussi.

Il gloussa, termina sa bouteille et la déposa, jouant sur la table avec ses doigts de métal.

Messages : 73 Date d'inscription : 16/10/2014 Age : 31

Je demeurai silencieux après les dernières paroles de Rocket, regardant ses doigts de métal qui pianotait sur la table. Il avait probablement raison...ça comptait peut-être un peu.

Beh ça m'empêche pas d'être tout seul et... c'est ça. J'suis pas intéressant. J'suis qu'un gamin, les filles trouve pas ça trop impressionnant. Beh même pas les gars non plus. Un jour peut-être.

Je me mis ensuite à calculer mentalement pour dire:

Donc si t'as commencé à 18 ans et que ça fait 10 ans, ça te fait 28 ans.

Oh super un génie des mathématique en plus. Je me calai un peu dans ma chaise. Un autre verre. Ouais. Dès que j’apercevrais la serveuse, un autre verre. Je me retint de me taper le front pour couvrir ma gêne.

J'suis sûr que la personne qui a été malade en te voyant est une moumoune.

Je croisai les bras et fit un sourire en coin.

Cette fois, l'ex-Apos offrit un regard compatissant au cirquien. Tout le monde était intéressant, dans la vie. Certains moins que d'autres...mais bon.

- Je trouve ça impressionnant, moi, le contrôle que tu peux avoir sur une bête comme Rahat. Comme j'dis, montre un peu d'confiance en toi, pis tu vas faire un malheur! J't'ai bien approché, moi, non?

Il eut un air un peu rieur, pour justement arrêter la serveuse qui passait près. Il demanda à avoir la même chose, laissa Valentin faire sa commande et continua tranquillement la conversation.

- Presque. J'ai 29. C'était pas loin!

Le roux sembla ensuite totalement confus. Il se rappelait avoir pensé à l'anectode, mais pas l'avoir dite à haute voix. Peut-être avait-il encore réfléchit tout haut? Bha, probable.

- Peut-être... Ou pas. Y'en a qui se rapellent la vision d'un cadavre en m'voyant. Au moins, j'sens bon!

Il rigola ensuite, remerçia la serveuse qui leur rapporta leur commande et commença doucement sa deuxième bouteille, la glissant encore sous son masque.

Messages : 73 Date d'inscription : 16/10/2014 Age : 31

HRJ: woops XD mon erreur...

Je fis un mince sourire à Rocket pour son compliment. Lorsque la serveuse revint, une fois que Rocket eut commandé je lui souris et redemanda la même chose également, avec un peu plus de conviction cette fois.

Au moins je sais presque compter!

dis-je en me mettant à rire. Je hochai la tête ensuite lorsque Rocket parlait de vision de cadavre. Et moi qui est là à me plaindre que je ne suis pas intéressant... Je remerciai la serveuse d'un signe de tête et d'un sourire puis levai mon verre à Rocket.

Plus sympathique aussi. Un toast au mort-vivant le plus sympa et le moins malodorant du District!

La serveuse lui offrit un beau sourire, pour aller effectuer sa difficile mission, soi aller chercher les breuvages sans trop se faire harceler par d'autres clients, un peu trop pompettes pour savoir se tenir.

Le démolisseur, lui, gloussa. Oui, en effet, Valentin savait compter. C'était déjà ça! Recevant ensuite sa bière, en même temps que le verre de Valentin, il rigola en entendant le toast, pour lever son verre aussi. Les gens pensaient à tors qu'il avait une mauvaise hygiène personnelle. Dans les faits, il devait en avoir une meilleure que la plupart des inquisiteurs... cette simple pensées le fit pouffer de rire. Petite vengeance pour tous les non-humains de ce District, probablement.

- Merci, merci... J'aimerais remercié mon savon et mon shampoing, qui ont tous les deux été très présents pour moi. Ma brosse à dent aussi, pauvre elle qui m'endure trois fois par jour... Sinon, ma laveuse et ma sécheuse...

Il s'arrêta là, riant encore plus. Comme il trouvait tout ça totalement divertissant, tout d'un coup. Sa bonne humeur était totalement revenue, et avait un aplomb assez mordant. Tant mieux pour lui.

- Tu te cherches quel genre de fille? J'en connais peut-être qui voudrait te rencontrer.

L'idée avait été lancée comme ça. Dans le mieux, il pourrait aider. dans le pire, il allait nourrir la conversation un peu!

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