Éveiller la curiosité (Sarah)

Les réparations lui avaient fait du bien. Plus de messages d'alerte, plus de conflits entre ses deux programmations, et bien sur, son physique qui avait été réparé lui-aussi. Autre chose avait été fait, par contre; l'éveil de sa curiosité maladive, par rapport à la seule génèse-3 qu'il avait eu la chance de voir. C'était donc avec cette idée en tête qu'il s'était mis en route.

Ne sachant pas où trouver Sarah, il avait fait le tour des deux endroits où il pa savait présente de temps à autres. En premier, la boutique de sa cousine, ensuite, la boutique du Scavenger. Si elle se trouvait à la première, il n'irait logiquement pas à la prochaine. Dans les deux cas, il entrerait gentiment, regarderait qui se trouvait là et demanderait si la jeune femme était présente.

-ARÈS!

Une fois de plus c'était Sarah qui se trouvait derrière le comptoir de la boutique. Elle avait réagie rapidement à l'entrée du robot, mélangeant son énergie de service à la clientèle à la vue d'une connaissance. Elle se calma rapidement, dissipant sa joie. Elle ne savait pas comment lui parlé, ne sachant pas ce que Eva avait pus dire sur elle.

-Arès... hum... comment va le vocalisateur? Pas de problème depuis?

L'éclat de voix de la jeune femme lui indiqua rapidement sa présence dans l'établissement. Il la regarda, de haut en bas, avant de s'avancer doucement, faisant toujours un vrai boucan à chaque pas. Comme à son habitude, il portait son complet, le noir, ayant troqué la chemise et cravate rouge pour les bleues.

- Mon vocalisateur fonctionne parfaitement, de même que le reste de mes systèmes. Je suis venu vous trouver parce que j'avais l'impression que nous devions parler. La dernière fois, le temps n'était pas de notre côté, et nous n'étions pas non plus seuls.

Il croisa ses mains dans son dos, comme à son habitude, sauf que ses mouvements semblèrent beaucoup plus fluides. Il avait retrouvé sa noblesse et la flexibilité que le caractérisaient.

-Right... Tant mieux si tu vas bien... Tu veux qu'on aille parler quelque part? Ici c'est pas une bonne idée.

Sarah regardait Arès timidement. Elle jouait avec ses mains beaucoup, ne sachant pas quoi en faire, ni quoi penser. Arès ne lui ferait pas de mal, non?

-Sinon Eva va bien? Je l'ai un peu troublé la dernière fois je crois...

Sa posture était renfermé. Autant elle avait gagné beaucoup d'assurance, en présence d'Arès, maintenant en plus qu'il savait son secret, elle n'était pas capable de s'imposer.

Sa visière resta fixée sur elle, dans sa parfaite neutralité, ne laissant rien voir de ce qui passait dans la tête du géant de fer. Il acquiesça d'un mouvement de tête à la question de Sarah, restant immobile.

- Si ça vous est possible, parler ailleurs serait le mieux. Vous n'avez pas à avoir peur de moi. Je suis innoffensif.

Il se tourna de côté, observant autour, comme il le faisait toujours, pour la fixer de nouveau. La question lui fit pencher la tête de côté.

- Elle a beaucoup de choses sur les épaules. Les problèmes de tout le monde. Je sais qu'elle ne me dit pas tout, alors je ne sais pas si elle va complètement bien.

L'hésitation et la gêne de la jeune femme ne semblait pas l'affecter, mais au fond, il se posait beaucoup de questions. Il ne savait pas pourquoi elle était autant nerveuse en sa présence et ça l'intriguait beaucoup.

-Je sais... Je vais aller me changer je reviens.

Sarah quitta la pièce rapidement vers l'arrière boutique. Ares put entendre des bruit de pas au deuxième étage. Les pas finirent par revenir rapidement et Sarah revint dans la boutique. Elle portait un coton ouaté gris avec capuche sur la tête et des sweat pants bleu marine avec des running shoes bien banale.

-Ann je part quelques heures j'ai quelque chose à faire !

-Ok ! Se fit entendre du sous-sol.

Elle se dirigea vers la sortie et emmenant Ares avec elle.

-Tu veux qu'on aille où ? Je sais pas si tu connais un endroit où on pourrait parler ouvertement sans risque, tu comprendra que je dois être très prudente.

À sa demande, il acquiesça d'un mouvement de tête, l'attendant patiemment sur place. Quand elle revint, il la regarda attentivement, pour se retourner et sortir, lui emboîtant le pas. Il resta silencieux un peu, la suivant simplement.

- Je me doutes que le sujet de conversation est extrêmement privé, et j'ai deux endroits très discrets à disposition. Un dans le fond du Souk, et un dans les quartiers résidentiels. Je vous laisse choisir où nous allons.

Il la regarda, longuement, comme quelqu'un qui se poserait plein de questions. C'était rare qu'on pouvait ressentir de la pression, de la part du regard dune machine, mais là, Sarah pouvait presque sentir ses yeux la sonder, voir percer son "âme".

Là où un humain n'aurait rien vue d'anormal, Sarah sentait le regard lourd et perçant du Genèse-2 sur elle. Elle détournait le regard, jouait avec ses mains grattait timidement le sol avec son pied droit sous se regard inquisiteur.

-Hum... si on reste dans le Souk c'est plus proche, je me sent pas d'aller me trimbaler jusqu'au résidentiel. Je... je te suis j'imagine?

La Genèse-3 laisse le soin à Arès de partir la marche pour lui emboîter le pas. Elle serre ses bras contre elle, visiblement nerveuse. Deux personne de trop maintenant savait son secret et cela augmentait de beaucoup les risque pour elle.

L'androïde acquiesça d'un mouvement de tête, puis prit les devant, sachant où l'endroit se trouvait. Il marchait par de grandes enjambées, ce qui était normal avec sa longueur de jambe, donc assez rapidement.

- Vous n'avez pas à ressentir un tel malaise en ma présence, séniorita. Je n'ai aucun jugement envers personne. Votre langage physique laisserait presque croire que vous craignez que je vous fasse du mal. C'est regrettable, n'est-ce pas?

Il semblait parfaitement savoir où il allait, ne perdant pas son temps à marcher comme les organiques le faisaient. Ses mouvements étaient précis et rapides, économisant le plus de temps et de mouvements possibles. De temps en temps, il jetait un oeil à Sarah, comme pour s'assurer qu'elle le suivait toujours. Il finit par presque marcher sur le côté, la regardant.

-J'espère que ma visite n'aura pas dérangé votre journée de travail. Je m'en voudrais. Je vais être franc, notre dernière rencontre m'a rendu assez curieux. C'est la seule réelle chose que j'ai de semblable aux humains. La curiosité. La mienne est maladive, voir malsaine des fois. Mais grâce à la reprogrammation que vous m'avez faite, je suis beaucoup plus libre de mes actions. Je vous en remercie.

Il continuait de toujours marcher, rapidement, pour les mener devant un édifice, au fond d'une ruelle peu fréquentée, et probablement peu fréquentable, vers lequel il s'avança.

Sarah fit un petit sourire en coin, voyant qu'Arès pouvait la lire facilement. Probablement que n'importe qui aurait pus en fait, elle n'est pas bonne menteuse.

-Avant l'autre jours seulement ma famille savaient mon secret, maintenant vous êtes deux de plus, dont une des deux qui ne m'aime pas. J'ai peur pour ma vie. Il suffit qu'elle s'échappe qu'une seule fois pour que je dois abattu dans question et que ma mère soit mise à moisir en prison pour toujours. Donc oui je crains, mais pas de toi.

Sarah suivait aisément les grand pas du robot, ajustant sa vitesse à la sienne, bien évidemment sans se fatigué comme un organique aurait pu le faire, c'était probablement d'une grande satisfaction pour l'homme de fer.

-Ne t'en fait pas, Ann-Marie et Hercule sont à la maison aujourd'hui. Hercule peut facilement accueillir les clients pendant qu'Ann continue le travail.

Elle eu un petit rire quand il parla de curiosité.

-Ha ha! Je crois que c'est ce qui caractérise toute les intelligence comme nous, la curiosité. On cherche toujours en savoir le plus possible, souvent même lorsque c'est dangereux!

Le bâtiment était repoussant, laid et inquiétant au regard, c'était donc un endroit parfait pour leur conversation!

Il l'écouta attentivement, ne répondant rien pour le moment, la laissant dire tout ce qu'elle avait à dire avant de répondre.

- Je doutes qu'Eva te pose problème. Elle est très compréhensive, et malgré toute la rancœur qu'elle pourrait vous porter, elle ne dirait jamais rien sur ce genre de chose. Elle est dans une situation semblable, si je peux dire. La seule personne qu'elle déteste au point de vouloir s'en débarrasser, c'est ma protégée, Snow. La femme qui m'a posé mon ajout et qui a fait ma deuxième programmation. Elle n'avait pas le choix d'agir, mais Eva la déteste malgré ce détail. Peut-être parce qu'elle a découvert ce que c'était que d'être une femme avec moi. Bref, elle sait garder ce genre de chose pour elle.

Il la guida dans la bâtisse, la menant dans les couloirs, pour s'arrêter devant une porte, qu'il déverrouilla. C'était un 1 et demi, avec un lit décrépit, une table, soutenant son sac de voyage, et une salle de bain. C'était le genre d'endroit pas très entretenu, mais l'androïde avait des besoins différents qu'un humain.

- Nous ne serons pas dérangés, ici, et personne ne peut nous entendre. Aucun micro ni de caméra. J'ai prit la peine de vérifier personnellement.

Il se retourna vers elle, croisant ses bras, penchant la tête de côté.

- Avec ma mission primaire, je ne peux me permettre de faire des choses dangereuses, malgré ma curiosité. Fort heureusement, j'ai un certain "instinct" de préservation.

-Je crois pas qu'elle en parle non plus... Mais comprend que ça me stress tout de même. Ma vie est en danger à chaque instant et celle de mes proches aussi, je dois être paranoïaque si je veux survivre.

Sarah leva un sourcil lorsqu'il lui mentionna Snow.

-Tu crois que je pourrais la rencontrer un de ces quatre ? J'aurais beaucoup de questions à lui poser sur la fabrication de ton membre, elle a éveillé ma curiosité.

L'Androïde prend place sur le lit et croise les jambe, reposant son poids sur ses bras quel dépose derrière elle, la rendant à moitié assis, à moitié coucher.

-Tu avais des questions à ne poser, je t'écoute, j'ai tout mon temps. Je vais essayer de répondre du mieux possible, mais sache que ma propre existence reste un mystère pour moi, alors s'il te plaît soit compréhensif. Est-ce que tu as ouvert les fichiers que j'avais mis de côté ?

Elle regardai Ares avec un petit sourire. Même si elle avait échoué à garder son secret, elle était contente d'avoir maintenant quelqu'un avec qui parlé ouvertement.

- Je comprends, señorita. Je ne peux pas dire que je vie pareil, parce que je ne peux pas, mais je comprends.

Il se tut, l'observant toujours. Il ne la lâchait pas des yeux, ce qui aurait été malsain s'il avait été humain. Mais là, sa curiosité était tel qu'il ne pouvait pas s'en empêcher.

- Je ne sais pas si elle va vouloir. Elle ne fait qu'entendre du bruit dans le couloir et elle panique. Si elle panique trop, je suis obligé de rester avec elle, ce qui me fait perdre beaucoup de temps pour faire autre chose. Alors très franchement, je l'ignore.

Il imita sa comparse et prit place directement sur le sol, les jambes croisées, pour sembler analyser la question. Peut-être même ce qu'il avait lui-même en tête. Il finit par hausser les épaules, appuyant son menton dans sa main.

- J'ai des questions, oui, mais j'ognore si vois allez pouvoir me répondre ou simplement comment les formuler. C'est... Étrange de se retrouver en la compagnie d'un autre androïde, et encore plus de savoir que ce dit androïde est plus évolué que moi. J'ai regardé le dossier, ce qui a empiré un peu mon questionnement.

Il se tut. Visiblement, il ne réussissait pas à gérer ses questions, sans bugger pour autant. Il restait assis, immobile, à fixer Sarah, ne sachant pas quoi ajoter de plus.

-Ça serait vraiment très important pour moi de pouvoir lui parler. Elle détient je crois des réponses à plusieurs question que je me pose... des questions qui me ronge beaucoup...

Elle détourna un peu la tête, visiblement elle n'était pas prête à parler de ce qu'elle avait sur le coeur, pour le moment, c'était quelque chose de secret.

Elle finit par ramener son regard sur Arès, qui la fixait toujours.

-Je ne crois pas qu'il y ait de bonne façon de poser ce genre de question, je crois qu'il faut simplement les poser, si elle sont dite avec sincérité, je vais comprendre.

Quand Arès mentionna qu'elle était plus évolué que lui, Sarah baissa le regard.

-Ne dit pas ça... Je te garantie que présentement je me sens comme tout sauf évolué... Ma vie n'a aucun sens autre que la survit, j'essaie de comprendre pourquoi je suis ici et j'ai personne pour me le dire, alors j'avance au gré du vent, n'allant nul part. L'ancienne moi savait qui elle était, pourquoi elle était là, mais moi on m'a fait naître et on m'a donner toute ma liberté... alors je suis perdu.

Elle se redressa sur le lit pour ensuite se pencher vers l'avant, accotant ses coude sur ses genoux et elle tourna la tête vers Arès.

-Parfois je rêve d'être comme toi. Non encombré par un chaos d'information contradictoire et incontrôlable, mais avec l'esprit ouvert et curieux de découvrir le monde qui l'entoure. Ce serait plus facile.

Ses épaules d'affaisse et elle se met à fixer le sol devant elle, perdu dans ses pensée.

- Je vais faire tout ce que je peux pour que vous puissiez la rencontrer.

Il se tut de nouveau, faisant taire sa douce et grave voix, l'écoutant attentivement. Il avait cette façon d'être attentif qui faisait sentir aux gens qu'il les entendait, et même qu'il prenait attention à ce que les autres lui disaient. Une oreille synthétique, mais attentive.

- Notre point de vue est tellement différent sur le sujet que nous pourrions en débattre pendant des heures. Vous êtes vu comme une personne. Pas moi. Les seules qui me considèrent comme étant quelqu'un, ce sont vous, Eva et Snow. Encore là, je me doutes que Snow le fait simplement parce que je l'ai sauvé et parce que j'ai des relations sexuelles avec elle.

Il la regarda, puis s'avança un peu, pour déposer une main sur son genoux, voyant qu'elle avait besoin de soutient.

-Merci.

Il était sortie faiblement de sa bouche, presque chuchoté, comme un soulagement.

-Tout le monde est quelqu'un. Aussi simple ou sois-disant évolué soit-il, qu'importe ce que la loi en pense, chacun mérite le respect!

Ses paroles avaient une teinte de colère, pas envers Arès, plus comme de la rage refoulé.

-Présentement que tu le veuille ou non tu es mon ami, que tu le comprenne ou non... Et en qualité d'être mon ami tu peux arrêter de me vouvoyer. Je suis Émeraude et je suis ton ami Arès!

Ses paroles étaient sec et coupé, encore teinte d'une dose de frustration accumuler, mais pas moins sincère. Elle regarda sa main sur son genou et puis ensuite Arès. Elle vînt mettre sa proche main sur celle de fer noire et fit un petit sourire discret au robot.

-Excuse moi, j'en ai beaucoup sur le coeur et personne à qui me confier.

Comme à son habitude, il l'écouta totalement avant de dire quoique ce soit. Il n'aimait pas particulièrement coupé les gens quand ils parlaient.

- Chacun a une vision des choses différentes. Je me considère comme étant quelqu'un et c'est ce qui compte au fond.

Il arrête de parler quelques secondes, regardant la petite main se poser sur la sienne, qui était énorme comparé à la sienne. Il sembla encore se demander comment c'était de sentir, bougeant ses doigts, pour la retourner et doucement prendre celle de Sarah. Le tout avec une infinie délicatesse.

- Je trouves toujours étrange quand les gens disent que je suis leur ami. Je suppose que c'est bien. Les personnes ont besoin de se confier et d'avoir un soutient quelque part. Ça doit faire étrange d'avoir un confident androïde... Pour moi, ce l'est. je n'ai jamais croisé d'autres machines.

Il regarda le visage de la roboticienne, n'ajoutant plus rien. Il avait presque l'air d'un enfant comme ça, ou d'un prétendant avec un manque de courage.

-Oui! Et c'est important. T'es pas un grille pain, tu comptes!

Sarah le regarda prendre sa main dans la sienne. Son sourire s'élargie un peu, trouvant ce geste plus qu'adorable. Sarah profita de la délicatesse d'Arès pour tout aussi délicatement aller, avec son autre main, retirer le gant de la main que tien Arès. Sans effort le dit gant quitta la main lisse et les l'Androïdes se retrouve Titane contre Acier. Après quelque seconde Sarah ferme sa main plus fort sur celle d'Arès, comme si elle ne voulait pas le perdre.

-Qu'est-ce qu'il y d'étrange à avoir une machine comme amie? Je ne mord pas tu sais?

Elle rit un peu.

-Même si l'on ne parle pas beaucoup encore, je suis bien présentement. De savoir que je peux m'ouvrir et ne pas craindre pour moi ou les miens, ça m'enlève un énorme poids de sur les épaules.

Elle ferme les yeux profitant du moment de calme qui venait de s'installer sur elle.

-J'aimerais tellement pouvoir te donner des émotions... te faire voir le monde comme je le vois... mais je ne sais pas comment... je ne crois pas que ce soit possible... la vie est injuste...

Sarah ouvre ses yeux de nouveau et regarde Arès avec tristesse.

Sa visière passa du visage de Sarah à sa main, la voyant retirer son gant. Il observa l'extrémité de la génèse-3, avec une infinie curiosité, détectant la pression qu'elle exerçait sur le métal noir sans la sentir vraiment.

- Je sais que vous... Tu pourrais mordre si tu le voulais. Je ne sais pas si je serais capable de gérer des émotions. Déjà, j'ai toute la misère du monde à faire avec des sensations... Peut-être qu'avec ma programmation de base, ce ne serait pas une bonne idée.

Il la regarda de nouveau, toujours assis sur le sol, les épaules affaissées. Sa main libre pianotait sur sa jambe, produisant de l'énergie, dans un réflexe totalement "instinctif".

Sarah l'observa l'observer elle. Il y avait quelque chose de sensuel présentement dans l'air, aussi étrange cela puisse paraître. Le regard incessant et avare d'Arès réveillait en elle un désir malsain. Suivant le thème de la morsure, la gynoïde mena sa main libre à son visage et retira son autre gant avec ses dents, les jetant tout les deux par terre. Elle ramena son regard sur le Genèse-2, la tête un peu penché sur le côté.

-Malheureusement je ne crois pas, on a vue ce que ça a donné avec les programme de Snow... et de toute façon, je ne pourrais pas recréer un Genèse-3 même avec toute les bonne composante... Notre état est le fruit du plus improbable des hasards... nous aurions dut tous être détraquer et hors d'usage après cet update, mais les codes se sont stabilisé et nous sommes toujours là... du moins ce que l'Inquisition n'a pas encore tué.

La dernière phrase était très amère.

-Mais je remarque quelque chose. Tu ne m'as pas encore posé une des questions qui te ronge.

Avec l'index de sa main libre, elle vînt donner un délicat petit coup où serait le front sur la visière d'Arès, sourire taquin au lèvre.

L'androïde ne bougea pas, la regardant faire. Il sembla réfléchir quelques minutes, continuant de l'examiner du regard.

- J'ai une intelligence évolutive. Avec le temps, et à force de m'y soumettre, je pourrais probablement apprendre. Je ne dis pas par là que c'est une bonne idée.

Son regard restait sur le jeune femme. Il recula un peu la tête quand elle lui toucha la visière, remarquant son air taquin sans le comprendre.

- Je ne sais pas comment le dire, alors je m'abstient. Ce ne sont pas des questions, mais des pensées, si je peux dire ainsi. Je ne sais pas comment le qualifier.

Il baissa la tête, fixant ses pieds, puis tendit une main, allant toucher à la joue de Sarah du bout des doigts, infiniment curieux.

-Probablement que tu pourrais, mais ça risquerait de te griller au passage, je ne veux pas risquer ça.

Elle réfléchie un peu à ses paroles, se demandant comment le faire parler.

-Tu sais, sans être une question, verbalise le comme tu le sens, n'essaie de pas de faire la phrase parfaite, ouvre toi simplement.

Sarah ferma les yeux quand Arès vînt lui toucher la joue, essayant d'apprécier le contact comme elle le pouvait. Mais malheureusement, au même titre que l'homme de fer, elle détectait la main, mais sans réellement la sentir, ce qui était une large source de frustration pour elle présentement. Pour Arès, la peau de Sarah était faite de silicone très soyeux et parfaitement lisse, lui donnant une sensation surréelle au toucher.

Dans un chuchotement elle lui demanda:

-Est-ce que tu veux voir le reste de moi?

Elle rouvrit ses yeux vert pour les planté tout droit dans les siens, maintenant qu'elle savait ils étaient où.

Il garda sa main sur sa joue tout en réfléchissant. Ce qui lui passait par la tête lui semblait si complexe à saisir...

- Il y a souvent la partie du "comment c'est de sentir ou ressentir ça", dans mes réflexions. Ça m'intrigue. Je n'ai qu'une seule partie de moi qui peut capter les sensations... Et peut-être pas toujours de la bonne façon. J'essais de m'imaginer comment c'est, de vivre. De se réveiller avec la bonne humeur. D'avoir un moment de dépressivité. J'essais de sentir quelle texture a ta peau. Je vois qu'elle semble douce, mais jamais je ne le saurai, comme tout le reste. Je ne suis pas fait pour ça, et m'attarder sur ce genre de questions est donc l'équivalent d'une perte de temps. Une perte de temps qui m'assaille, me met au pied du mur de ma compréhension.

Quand elle posa la question, en le fixant dans les yeux, il resta immobile, comme s'il lui rendait son regard. Qui pouvait le savoir, au fond? Il baissa tranquillement la tête, comme s'il pesait le pour et le contre, pour répondre tout aussi bas que Sarah, avec sa voix si grave et suave qui semblait devenir un peu plus intense:

- ...j'aimerais bien, oui.

Elle écouta silencieusement ses tracas, un petit sourire pincer au lèvre. Une fois qu'il eu finit, elle vînt elle aussi flatter sa propre joue avec sa main de libre.

-Je suis comme toi là dessus... ma peau a l'air douce... mais je ne le saurait jamais. Tu as un atout de plus que moi à ce niveau, même s'il n'est pas pratique dans la vie de tout les jours. Je désir plus que tout pouvoir un jour sentir les choses comme tout le monde... c'est pour ça que je veux voir Snow, je veux qu'elle me montre comment elle a fait pour toi. C'est présentement ma principale obsession... même si ce n'est qu'une perte de temps!

Elle rit un peu à sa dernière phrases, espérant qu'Arès saisisse l'ironie.

-Je ne crois pas que ce soit une perte de temps que d'essayer d'élargir ses horizon, du moins pour moi. Toi tu as une mission, mais moi pas moi, alors je laisse mes pensées vagabonder. Autrement pour la bonne humeur... je crois pas qu'il n'y ai rien à expliquer, ça vient, ça part, c'est incontrôlable et indescriptible. Je suis désolé.

Après quel leur regard ce soit longuement croisée et qu'Arès ai fait part de ses intention, Sarah lâcha doucement la main du robot et se tourna plus vers lui sur le lit. Délicatement elle vînt mettre sa main sur le bord de la visière de son ami et avec ses lèvre déposer un petit baiser sur son front, avant de se redresser et de lui envoyer un sourire. Ensuite elle vînt tranquillement saisir les rebords de son coton ouaté souleva tranquillement pour révélé son abdomen, ensuite ses "seins" et pour finir le reste de ses bras. Maintenant torse nue, elle fit la même chose avec ses pantalon et ses soulier pour finir complètement nue.

Sarah était une très, très belle machine. Ses concepteurs n'avait assurément pas que des idée chaste lors de son design et les procédé et matériaux utilisé était à la fine pointe de la technologie. Elle était faite d'un alliage de Titane unique, dont même elle ne connaissait pas les composantes, qui le rendait plus résistant, léger et souple que n'importe quel autre métal. Ses formes très féminines étaient accentué par des ligne de DEL qui suivait ses courbe en passant par ses sein, qui n'était en fait que des monticule parfaitement courbée sans attrait, sur lesquels se promenait à intervalle régulier des lumières verte, le même vert que ses yeux. La vue de Sarah en était une à faire tourner les regards, mais ceux des organiques! (Charisme 5)

Elle finit par déposer ses mains sur ses genoux, un peu gêné de la situation, mais affrontant tout de même le regard d'Arès avec fierté. De la fierté, c'était nouveau chez elle.

-Pas trop déçu?

Dit-elle, cherchant un peu à se moquer, comme pour détendre l'atmosphère.

- Je comprends. Je vais voir si je ne peux pas vous faire une rencontre. Pour le reste... Je sais à quel point ça peut être difficile d'expliquer des émotions. Juste m'apprendre le concept de l'amitié a tellement prit de temps.

Il baissa de nouveau un peu la tête, ramenant sa main sur ses jambes. Quand elle déposa ses mains sur sa visière et qu'elle lui offrit un petit baiser, il la regarda de nouveau, restant sagement là, pour simplement observer.

Son côté observateur ne perdait rien de la scène. Contrairement à quelques personnes perverses, ce n'était pas les courbes féminines qui l'intéressait, mais le reste: les composantes, les matériaux, les circuits... Tout ce qui faisait de Sarah un être comme lui, une chose synthétique. N'était-il pas lui-aussi sculpté avec un peu trop de détails? Juste par ce fait, l'apparence aguichante de la génèse-3 ne l'intéressait pas vraiment.

À sa question, il se leva à son tour, l'observant toujours silencieusement. Il cherchait à comparer, à comprendre, sans rien dire. Il releva la manche de son bras droit, jetant un regard aux lignes éteintes qui le parcouraient, pour ensuite observer un trait de DEL sur Sarah. Sa ligne rouge s'illumina, et il les regarda tour à tour, tranquillement. Il regarda ensuite Sarah dans les yeux, s'attardant que très peu sur son corps, prenant sa main.

- La personne qui t'a construite avait un souci du détail, visiblement. Plus je te regarde, et plus je trouves que nous sommes semblables. Nos concepteurs respectifs se seraient probablement bien entendu, avec des desings du genre. C'est ironique, maintenant que j'y pense.

Il observa sa petite main, qu'il tenait dans la sienne, semblant perdu quelque part dans sa matrice. Contrairement à l'autre jour, il semblait exceptionnellement bien gérer les nouvelles informations, montrant un potentiel d'adaptation impressionnant, même pour une génèse-3. Surtout venant d'un simple 2.

- Est-ce que je me trompes en disant que ça t'a prit beaucoup de courage, de faire ça?