Yanniss...juste Yanniss

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Un petit chacal d’une maigreur extrême se pointe accompagné de son xéno-canis à la porte  sud du District 6. La douane l’interceptant dans son pas plus que chancelant tente de s’en approcher mais l’énorme molosse se place devant son compagnon humanoïde pour ainsi bloquer l’approche des inconnus. Le gamin relève la tête tranquillement, prend appuis sur sa bête et susurre à celui-ci de se calmer. Sur ces chuchotement le jeune s’effondre sur le dos de son ami, les douanes se dévisagent et une grosse bonne femme décide sous ses instincts maternel de prendre le petit dans ses bras et de l’amener dans une pièce à part.

Après quelques descentes dans un bain dos, le demi-chacal se réveille en sursaut, les yeux grands ouverts, haletant et regardant de droit à gauche simultanément, mais un douane le sort du bain et le couche sur un matelas tassé dans un coin de la pièce. La grosse douanière revient tablette électronique en main droite, un verre d’eau dans la main gauche et tend celui-ci à la petite bête apeuré.  Elle s’assied et observe le nouveau dont l’animal de compagnie rejoint immédiatement. À  son observation l’adolescent totalement désorienté semble avoir erré longtemps dans les terres du sud. Ses cheveux en bas des fesses, son odeur et son incroyable squelettisme  laissant transparaitre  qu’il a vécu seul, sans famille pendant un long moment pour s’occuper de cette enfant, ayant pour seul habit cette poche de jute mangé par les mites. Elle se dit pauvre gamin et tente de lui tendre une palette de chocolat. Celui-ci renifle son présent et s’empressa d’ouvrir l’emballage pour ainsi l’engouffrer dans le fond de sa gueule. Elle lui fait un tendre sourire et commence comme-ci :

- Bonjour je suis Ursulla et je serais ton ami, cela te conviens? Parles-tu notre langue?

Le gamin fait un signe affirmatif de la tête et Ursulla poursuivie.

- Quel est ton nom mon enfant? D’où viens-tu comme ça?

Le jeune, le museau trempé dans l’eau jusqu’aux oreilles dans la baignoire accompagner par son quadrupède, se relève la tête, dévisage sa nouvelle amie et hésite avant de donner une réponse.

- Me…mm…mmoi Madame, c’est Yaaaaanniss. J…j…je…je viens d’un ludus dans le coin d’où se trouvait l’ancien Mexique.
Doux Jésus se dit Ursulla en mettant son point dans sa bouche. Ce gamin à du vivre les pires horreurs. Les yeux troublés par cette touchante vérité, pensant elle-même  à ses trois enfants, elle réussit à lui demander son histoire.

- Vous savez, dans le coin d’où se trouvaient le Nouveau-Mexique et le Texas ce trouve de grande compétitions des plus grotesque  et dégradante que vous ne trouverez nulle part ailleurs et c’est justement là que débute l’histoire, mon histoire, dans le sable imbibé de sang d’une arène.

L’histoire commence avec ma mère et ma mère à moi était une scientifique-exploratrice. Elle accompagnait les contingents de reconnaissance et rentrait que très rarement dans les districts si ce n’était que pour ravitailler son équipement. Évidemment dans son état de scientifique, elle était plus que curieuse et respecter les ordres de terrain, elle ne connaissait pas. C’est justement en ne respectant pas ces fameuses règles que son malheur commença.

Ma mère à moi était une humaine et les humaines sont très prisé dans ses régions car elles sont le plus souvent utilisé à la reproduction de nouvelles espèces dans les laboratoires clandestin. Ainsi, à bout de radiation et d’essai de sperme animal, on crée de nouveaux hybrides à mettre dans les arènes. C’est d’ailleurs de ses laboratoires que je suis né, moi et mes 5 frères. Ma mère, ne supportant pas la radiation et le développement embryonnaire que produisent 6 bébés chacals dans son abdomen, mourut non longtemps après l’accouchement cauchemardesque.

Mes frères eurent le droit à l’entrainement des arènes, quant à moi, qui était beaucoup plus chétive qu’eux, se fut le droit à l’esclavage, à assouvir les moindres désirent que mes maîtres me demandait. Madame…se fut horrible je n’avais pas qu’à faire le ménage. Je vous épargne les détails.

Sur ces mots, le gamin baisse la tête, totalement écrasé par le poids de son passé, regardant la marque de son avant-bras, la marque de ses maître à jamais marquer dans son fin duvet noir. Son molosse lui liche le museau, question de l’encourager à continuer et le jeune repris :

- Les maîtres avait encore organisé l’une de leurs nombreuses soirées de dépravation où sang, alcool et éjaculation se mélangeais. Au menu…les zoomorphes. Mais s’en était trop, j’en avais assez. Ce soir-là, j’ai trouvé mon salut dans les latrines. Je savais qu’elle devait bien mener quelque part dehors de ce ludus. Je me suis donc fait un baluchon dans les cuisines et pendant que tous les invités étaient complètement ivres, je me suis enfui.

À la sortie de ces immondes égouts, je tombai nez à nez avec mon ami Xérès. Celui-ci mangeait goulument un restant de cadavre humain trainant à la sortie des déchets. Il commença par me grogner après et je tentai de le contourner. En observant bien, je vis que le pauvre avait l’une de ses pattes arrière de coincer dans un piège à ours. Ne pouvant pas le laissé ici, proie au ignobles humains qui sans auraient servi pour les combats, je décidai de le libérer de ses dents acérées.

Je commençai par faire une pile de cadavre devant lui, question de bien m’assurer qu’il ait les pensées ailleurs pendant que je libérai ca patte. Le tout fonctionna à merveille et depuis ce temps, nous nous portons compagnie à travers les Bads-Lands, se protégeant l’un l’autre de tout danger possible.
Ursulla, totalement chavirée par ce nouveau venu et la larme à l’œil, se lève de son siège, lance au jeune qu’il sera transféré en quarantaine sort de la pièce et donne l’ordre que l’on habille Yanniss.